Histoire du Maroc
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Les
Arabes
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Après la conversion de l'empereur Constantin, au IVe siècle, le christianisme s'était développé
dans les régions romanisées, c'est-à-dire essentiellement les villes et les plaines côtières.
Ces régions, cependant, qui supportaient mal l'omnipotence des fonctionnaires de l'Empire
et l'extrême centralisation de celui-ci, allaient faire bon accueil aux idées d'indépendance financière
et commerciale apportées par l'islam. Cette religion de marchands prônait l'égalité entre tous
les croyants et, manquant de cadres administratifs, les prenaient chez
les «
mawalis » (affranchis, clients), lettrés chrétiens et juifs locaux, dont beaucoup
finirent par se convertir, échappant ainsi à l'imposition touchant les «
dhimmis » — les gens
du Livre, chrétiens et juifs, protégés par l'islam, mais soumis à des taxes pour compenser
l'interdiction qui leur était faite de porter les armes.
Il semble que, dans leur offensive contre les Byzantins, les troupes arabo-musulmanes
conduites par Oqba ibn Nafi atteignirent l'Atlantique dès 682. Mais les tribus berbères
montagnardes, qui n'avaient pas plus accepté la domination de Byzance que celle de Rome,
les forcèrent à se replier. La véritable conquête débuta une vingtaine d'années plus tard,
entre 705 et 707, sous la direction de Moussa ibn Noçaïr qui sut habilement jouer des clivages
entre tribus berbères. Ce fut un Berbère converti, Tarik ibn Ziyad, qui franchit le détroit
de Gibraltar et conquit l'Espagne. Ses troupes étaient composées principalement de Berbères
islamisés, encadrés par des Arabes ou des convertis arabisés.
Plusieurs dynasties musulmanes, se référant pour des raisons religieuses et de prestige
à une origine arabe, régnèrent alors sur le pays. La résistance à l'islamisation et à la
domination arabe fut vive dans certaines régions berbères. Elle prit notamment la forme
du kharijisme, un mouvement musulman contestataire s'appuyant sur une stricte lecture du Coran
et récusant le mode de succession au califat, qui privilégiait l'appartenance à la lignée
du Prophète ou à celle des premiers compagnons (Ansars). En 742, une révolte ébranla les montagnes
marocaines. Dans le Tafilalet (région actuelle d'Erfoud, dans le Sud-Est), un royaume kharijite
subsista longtemps avec pour capitale Sijilmassa, comptoir commercial au croisement des routes
d'échanges entre les empires de l'Afrique noire — Ghana et Mali — et le monde musulman. En 788,
Idris Ier, descendant d'Ali, gendre du Prophète, qui avait fui l'Arabie, fonda la dynastie des Idrissides.
Elle régna jusqu'en 926 et fut à l'origine de la ville de Fès, qui devint un important centre religieux
et intellectuel sous le régne d'Idris II. Après la mort de celui-ci, le royaume idrisside entra en déclin.
Alors que l'Est subissait les raids des nomades Beni Hilal, les Fatimides chiites d'Égypte
et les Omeyades de Cordoue rivalisaient pour étendre leur domination sur le Maroc. Si les Fatimides
portèrent le coup fatal à la dynastie idrisside, ce fut du Sahara que vint le redressement.
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Les Villes
impériales du Maroc
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Qui
n'aimerait pas déambuler au coeur de ces villes princières ? Pénétrer
les cours intérieures, visiter les mosquées, s'enfoncer dans le souk, découvrir
la casbah... Bois et stuc sculptés, motifs géométriques, portes ornées,
moucharabieh de bois tournés, ors et mosaïques... Jeu des blancs, des verts et
des ocres... Visiter Fès l'antique, authentique et raffinée, Meknès, le
"Versailles marocain", Marrakech, oasis colorée aux portes des
montagnes de l'Atlas, ou Rabat la blanche, si méditerranéenne ? Fondées
et enrichies par les six grandes dynasties qui ont régné sur le Maroc depuis
le VIIIe siècle, au confluent de l'Espagne mauresque et de l'Orient arabe,
ces villes denses, entourées de remparts, aux formes géométriques, regorgent
de trésors... Pour cette visite, les regards croisés de Mohamed Métalsi,
urbaniste et docteur en esthétique, et de deux photographes, Cécile Tréal et
Jean-Michel Ruiz, permettent de voir et de comprendre la structure, l'art et
l'histoire de ces villes... De superbes photos de portes ouvragées, de palais
(tels le magnifique palais Dâr al-Moqri à Fès, de la fin du XIXe siècle)
de fontaines, de mausolées... qui nous entraînent au coeur de la médina
(ville historique) voisinent avec l'évocation d'Idriss II, fondateur de Fès.
Les villes impériales du Maroc ouvre une fenêtre sur la culture et
l'histoire du Maroc et de l'islam. L'ouvrage propose en annexe des plans, une
chronologie et un glossaire des termes architecturaux employés.
Ces extraordinaires photographies nous montrent en détail et en gros plans
l'architecture saharienne du Maroc, depuis les Maures. Ces zelliges (briques émaillées)
aux couleurs du sable rouge marocain et du bleu méditerranéen donnent aux édifices
et aux monuments des reliefs uniques. Les vasques à l'entrée des mosquées
incitent à la purification avant d'y pénétrer. Un livre d'une grande qualité
visuelle que l'on regarde avec émotion et recueillement.
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Les Phéniciens : l'expansion phénicienne, Carthage
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PREMIÈRE PARTIE - L'AMBIVALENCE PHENICIENNE. André Parrot DEUXIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN PROCHE-ORIENT. Maurice M. Chéhab I. Les Préphéniciens
II. Le troisième millénaire
III. Les trésors de Byblos
IV. Des Hyksôs aux Peuples de la Mer
V. Époque 8e l'expansion phénicienne
V1. La Phénicie hellénisée
VII. La Phénicie romanisée TROISIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN OCCIDENT. Sabatino Moscati I. L'expansion phénicienne
II. Les Phéniciens en Afrique
III. Les Phéniciens en Sicile et à Malte
IV. Les Phéniciens en Sardaigne
V. Les Phéniciens dans la péninsule Ibérique Épilogue. André Parrot QUATRIÈME PARTIE - DOCUMENTATION GENERALE Documentation complémentaire illustrée. Plans et restitutions
Tableaux synchroniques
Bibliographie
Dictionnaire-index
Cartes
Sources iconographiques
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Maroc : tribus, makhzen et colons. Essai d'histoire économique et sociale
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Profondément original à plus d'un titre, le Maroc présente des particularités sociales,
politiques et économiques qui ne cessent d'intriguer les observateurs les plus avertis de
la réalité du monde arabe et africain. Ce livre, en étudiant, à partir d'une documentation dense
et plurielle, les mécanismes socio-économiques fondamentaux d'évolution et de fonctionnement
de la société marocaine, contribue certainement à combler une lacune. Mais le travail serait
inachevé et l'entreprise manquerait d'élan si ce destin singulier que connaît le Maroc ne faisait
pas l'objet d'un essai d'interprétation. Ainsi, en se penchant sur une période décisive
de l'histoire du Maroc, l'auteur analyse en détail et s'interroge sur le Processus de transformation
d'une société en mouvement, en mettant en lumière les conséquences contradictoires de l'implantation
capitaliste au Maroc. En raison de l'importance des questions traitées, de la densité et
de la qualité de l'information, cette publication vient à son heure et fait de cet ouvrage
un remarquable instrument de travail qui ne manquera pas d'ébranler bien des certitudes
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Monarchie et islam politique au Maroc
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Ce livre, dont la première édition est parue quelques mois avant la mort du roi
Hassan II, identifie les principaux changements en cours dans le système politique marocain,
en esquisse les limites et en évalue les chances de réussite. La mort d'un roi qui a régné durant
trente©huit ans ouvre une séquence historique durant laquelle les repères peuvent être redéfinis.
Le système marocain est agité par une double tension, qui neutralise toute velléité de transformation
radicale . L'enracinement d'une culture autoritaire, d'abord, qui vaut aussi bien pour la monarchie
que pour la classe politique. La centralité de la religion, ensuite, dans le dispositif de
légitimation du pouvoir en place et dans la construction d'un contre©projet de société.
L'actualité récente conforte l'analyse. Le fonctionnement presque automatique de la succession
à la mort de Hassan II montre bien l'hégémonie d'une culture de cour qui a su gagner en
efficacité en utilisant le potentiel d'un Etat consolidé, sans pour autant perdre du subtil
savoir©faire qui la caractérise et qui donne à la manière dont elle gère les hommes, les situations
et les biens, la qualité d'un travail " cousu main ".Le taouil qui est précisément, en arabe marocain,
le soin, l'art et la manière mis à accomplir un geste, une action, voire à énoncer un propos, a dominé
es quarante jours de deuil observé après la mort de Hassan II. Sous l'harmonie du geste et de la parole,
on retrouve le Makhzen : la culture de cour est réinventée en permanence pour absorber les tensions
et exprimer, sous une patine d'authenticité, les changements de direction, voire les petites révolutions.
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