Les Partis politiquesLe système politique marocain repose sur un multipartisme :
• Le Mouvement populaire constitutionnel démocratique (MPCD), parti conservateur fondé en 1959.
• le Rassemblement national des indépendants (1978)
• l'Union constitutionnelle (1983)
• le Parti national démocratique (1981) sont les principaux partis pro-gouvernementaux.
Parmi les forces d'opposition se trouvent l'Istiqlal ("indépendance"), parti nationaliste fondé en 1943.
• l'Organisation de l'action démocratique et populaire (OADP)
• le parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
• En 1998 l'Union socialiste des forces populaires (USFP), grand parti de gauche généralement dans l'opposition, accepte la nomination de leader, Abderrahmane Youssoufi, au poste de Premier ministre.
• En juin 1996, le roi Hassan II autorise l'entrée d'islamistes modérés au sein du MPCD.
• En 1996, un référendum ratifie la Constitution marocaine. Au début de 1997, une charte est signée entre le pouvoir et l'ensemble des formations politiques en vue de la tenue d'élections libres et régulières. Les élections locales se tiennent,
en juin 1997, les élections législatives le 14 novembre 1997. L'USFP devient la première force politique du pays, le RNI maintenant ses positions, alors que l'Istiqlal est le grand perdant. Abderrahmane Youssoufi est désigné par le roi Hassan II, en février 1998, au poste de Premier ministre. En mars, il fait connaître la composition de son cabinet, qui comprend 48 membres. Au plan de la répartition partisane, l'USFP s'est réservé 14 sièges, contre 6 au RNI et à l'Istiqlal. Le PPS (parti du Progrès et du Socialisme) et trois autres partis d'opposition sont aussi associés au pouvoir. Le Maroc vit ainsi une expérience inédite de transition et d'alternance politique.
Après le décès d'Hassan II, le 23 juillet 1999, son fils aîné Sidi Mohammed, âgé de 36 ans, monte sur le trône sous le nom de Mohammed VI. L'acte le plus significatif de la politique d'ouverture menée par Mohammed VI est le limogeage,
en novembre 1999, de Driss Basri, ministre de l'Intérieur, symbole des aspects les plus dictatoriaux. Mohammed VI conserve le premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi.
Le processus de transition démocratique aboutit en septembre 2002 à la tenue d'élections législatives transparentes visant à remplacer le gouvernement d'alternance d'Abderrahmane Youssoufi. Sur les 325 sièges de la Chambre basse du Parlement, la principale formation du gouvernement sortant, l'Union socialiste des forces populaires (USFP), arrive en tête avec 50 sièges, suivie de l'Istiqlal, qui remporte 48 sièges. L'autre parti de la coalition gouvernementale au pouvoir, le Rassemblement national des indépendants (RNI), de centre droit, n'arrive, avec 41 sièges, qu'en 4e position, derrière le Parti de la justice et du développement (PJD), islamiste, qui recueille 42 sièges. Le nouveau Premier ministre, Driss Jettou, sans étiquette politique, forme un gouvernement dans la continuité du précédent gouvernement d'alternance, avec l'USFP et l'Istiqlal dominant une large coalition gouvernementale, dont sont exclus les islamistes du PJD.