Tetouan
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C’est en 1912 que commence le protectorat établis par les Espagnols.
Il s’étalera sur une période de quarante ans jusqu’à l’indépendance du
Maroc en 1956. Tétouan se caractérise par son influence andalouse.
L’un des attraits principaux est la médina avec ses maisons blanches
et ses toits en céramique verts. Beaucoup de boutiques et d’édifices religieux
composent cette ville située au pied des montagnes du rif.
Histoire
Tétouan fut fondée au III siècle av.J.C. par les mauritaniens qui lui donnèrent
le nom de Tamuda. Au Ier siècle, la ville passe aux mains des romains qui en font
une ville fortifiée. Au XIV siècle, la dynastie des mérinides s’empare du contrôle
de Tamuda et bâtit la nouvelle ville Tétouan. Mais son instabilité due à une influence
grandissante des pirates et des rebelles entraîne la destruction de Tétouan par Henri
III de Castille en 1399.
La population de Tétouan s’agrandit et devient au XVIème siècle majoritairement
musulmane et juive. La piraterie disparaît mais la prospérité de Tétouan liée à
l’activité pirate décline. Au XVII siècle, la ville occupée par les Espagnols
pendant trois ans accroît son activité grâce aux échanges commerciaux avec
l’Espagne. Elle devient en 1913 une ville de protectorat espagnol jusqu’à
l’indépendance du Maroc en 1956.
Tetouan, capitale des arts classiques et des traditions cuturelles
arabo-andalouses.
Son histoire est jalonnée d’événements qui confirme ce statut internationalement
reconnu pour la colombe du nord. Des raisons socio-historiques sont souvent avancées
pour expliquer le penchant avéré des Tétouanais pour l’art arabo-islamique.
Les origines de la ville se perdent dans la nuit des temps, les objets extraits des
fouilles datent du IIIème siècle avant notre ère et proviennnent de la ville antique
de Tamuda. Les Phéniciens quant à eux établirent en leur temps un comptoir à
l’embouchure de l’Oued Martil.
C’est en 1307 que le sultan mérinide Abou Thabet fit construire la ville fortifiée
de Tétouan. Le but avoué de ce sultan était d’y construire une base avancée
susceptible de récupérer Sebta.
Peuplée de soldats, la ville devint rapidement un nid de redoutables corsaires.
Face à leurs incessantes attaques, les Espagnoles débarquèrent à Tétouan et
la détruisirent en représailles.
En 1492, la chute de Grenade chasse du Sud de l’Espagne des milliers d’émigrés
musulmans qui s’installèrent sur les ruines de la ville : elle renaît alors de
ses cendres et connaît un essort fastueux.
Sous le règne de Moulay Ismaïl au XVIIIème siècle, Tétouan connaît un nouveau
développement économique dû à ses nombreux échanges avec l’occident.
La médina de Tétouan
Elle occupe aux yeux des spécialistes la première place de toutes les médinas du Maroc.
C’est dire son importance, sa qualité et le soin apportés à ne jamais
pervertir son authenticité.
Elle a conservé une âme andalouse qui fait d’elle la plus hispano-mauresque
des villes marocaines.
Pour y accéder, il suffit de vous rendre sur la place Hassan II (Feddane) ;
à l’Est de cette place, sous une porte, débute la rue Hadj Ahmed Torres qui
débouche dans la médina.
Le style hispano-mauresque prend ici toute sa dimension, notamment dans les
quartiers d’habitation où les grilles en fer forgé des fenêtres donnent
toute leur expression à ces épaisses façades immaculées.
Le souk El Hots
Charmante petite place plantée de quelques arbres où vous pourrez goûter des
yeux la beauté des poteries exposées sur les étalages.
A quelques mètres de là, la rue des bijoutiers dévoile ses multiples
charmes, sous forme de pièces d’artisanat susceptibles de faire succomber
les plus exigeants.
Le souk des tanneurs
C'est le marché des tissus. Dans la Médina de Tétouan, la Guersa el Kébira
est le domaine des marchand de tissus et de vêtements. Les étoffes chamarrées,
unies, précieuses et bordées sont un véritable émerveillement.
Les couleurs et les matières semblent variées à l’infini et composent
sous vos yeux un tableau vivant.
Au centre de la place, des femmes du Rif, vêtues de leur costume sont
assises derrière des étalages bondés de pièces de tissus rayés rouge,
blanc et bleu.
La place de l’Usâa
Sa fontaine de mosaïque, ses maisons blanches et son magnifique rosier vous
renderont l’énergie nécessaire à la poursuite de la visite.
En revenant vers la place Hassan II (Feddane), vous remarquerez le Palais
Royal bâti au XVIIème siècle. Les importants travaux de restauration qu’il
a dû subir au début du XXème siècle n’altérèrent en rien son caractère
hispano-mauresque.
De nombreux ateliers ouverts à votre visite perpétuent la tradition du
geste et de l’ouvrage soigné à de nombreux enfants très motivés. Ils
apprennent ici le tissage, la dinanderie, la gravure sur métaux, le travail
et la peinture du bois, la mosaïque ou la céramique pour que vive la tradition.
Les souks de Tétouan rivalisent avec ceux des autres villes. Le souk El Foki est
connu sous le nom de "place au pain".
Au milieu, de nombreux étals vous proposent les traditionnelles miches
rondes et plates qui dégagent une délicieuse odeur dans tout le quartier.
Sur la place Al Jala se dresse le musée archéologique où repose l’histoire
antique de la cité : mosaïques de luxe, figurines romaines en bronze,
statuettes de déesses, collections numismatiques de la période punique....
En empruntant la route en direction de Sebta, de nombreuses plages de sable
doré sont aménagées ainsi que de nombreux hôtels qui ont été conçus avec un
souci constant d’intégration dans le paysage.
Les restaurants et les clubs de vacances sont nombreux. Offrez-vous
le plaisir de déguster à deux pas de la plage superbe, un magnifique
poisson, fraîchement sorti de la mer par ces pêcheurs qui affrontent
la mer sur des frêles esquis ou taganabout.
Vous pourrez sans aucun doute passer quelques agréables jours
de détente en bord de mer, à Cabo Negro, à Kabila, ou à Marina-Smir,
par exemple.
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Liens conseillés
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Tanger : vues choisies
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 Jellel Gasteli a photographié Tanger comme on mène une enquête.
Il a traqué les signes, les aspects insolites et secrets d'une
ville mythique, entre Europe et Afrique où, sous un ciel sans
cesse balayé par le vent du détroit de Gibraltar, la lumière est
reine. A la recherche des " génies " de Tanger, Jellel Gasteli
ne pouvait manquer de rencontrer Paul Bowles. Un voyant les photos
du jeune homme, le vieil écrivain, l'auteur du Thé au Sahara et
d'Après toi le déluge reconnut l'un des siens : un voyageur patient,
un chasseur de légendes. Aussi l'écrivain s'est finalement pris au
jeu : Il a exercé sa verve sur ces " vues choisies ", il a ravivé
ses souvenirs de vieilles croyances, de petites anecdotes, de moments
rêvés ou vécus tout au long de son existence tangéroise. Paul Bowles
a " légendé " les photographies de son écriture fine et précise.
Ainsi, à quatre mains s'écrit la Légende de Tanger, Jellel Gasteli
à l'écoute des lumières, des visages et des ombres, Paul Bowles
retranscrivant le murmure de cette ville où " personne ne pense
du bien de personne ", où l'argent et la ruse sont rois, où
l'exotisme dont les touristes sont habituellement friands n'a pas sa place.
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Les Villes
impériales du Maroc
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 Qui
n'aimerait pas déambuler au coeur de ces villes princières ? Pénétrer
les cours intérieures, visiter les mosquées, s'enfoncer dans le souk, découvrir
la casbah... Bois et stuc sculptés, motifs géométriques, portes ornées,
moucharabieh de bois tournés, ors et mosaïques... Jeu des blancs, des verts et
des ocres... Visiter Fès l'antique, authentique et raffinée, Meknès, le
"Versailles marocain", Marrakech, oasis colorée aux portes des
montagnes de l'Atlas, ou Rabat la blanche, si méditerranéenne ? Fondées
et enrichies par les six grandes dynasties qui ont régné sur le Maroc depuis
le VIIIe siècle, au confluent de l'Espagne mauresque et de l'Orient arabe,
ces villes denses, entourées de remparts, aux formes géométriques, regorgent
de trésors... Pour cette visite, les regards croisés de Mohamed Métalsi,
urbaniste et docteur en esthétique, et de deux photographes, Cécile Tréal et
Jean-Michel Ruiz, permettent de voir et de comprendre la structure, l'art et
l'histoire de ces villes... De superbes photos de portes ouvragées, de palais
(tels le magnifique palais Dâr al-Moqri à Fès, de la fin du XIXe siècle)
de fontaines, de mausolées... qui nous entraînent au coeur de la médina
(ville historique) voisinent avec l'évocation d'Idriss II, fondateur de Fès.
Les villes impériales du Maroc ouvre une fenêtre sur la culture et
l'histoire du Maroc et de l'islam. L'ouvrage propose en annexe des plans, une
chronologie et un glossaire des termes architecturaux employés.
Ces extraordinaires photographies nous montrent en détail et en gros plans
l'architecture saharienne du Maroc, depuis les Maures. Ces zelliges (briques émaillées)
aux couleurs du sable rouge marocain et du bleu méditerranéen donnent aux édifices
et aux monuments des reliefs uniques. Les vasques à l'entrée des mosquées
incitent à la purification avant d'y pénétrer. Un livre d'une grande qualité
visuelle que l'on regarde avec émotion et recueillement.
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