Ouarzazate
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Créée en 1928 pour des raisons stratégiques (Garnison de Légion étrangère), Ouarzazate
a été établie au confluent de la vallée du Dadés et de la Haute vallée du Draa.
Le rôle de centre économique régional rapidement acquis par cette localité a été
confirmé en 1956 lorsque Ouarzazate fut instaurée chef-lieu de province.
La province de Ouarzazate étend ses 44 460 km2 entre les neiges du Haut Atlas
au nord et les sables sahariens au sud, la province de Taroudant lui traçant sa
limite vers l'ouest. La province de Ouarzazate s'organise autour de la vallée du
Dadés et des autres affluents de la haute valée du Draa.
Il y régne un climat présaharien caractérisé par de faibles précipitations.
L'absence de végétation procure à ces paysages une âpreté souvent
mise à profit par les réalisateurs de cinéma qui ont trouvé des
décors appropriés pour tourner certines séquences de fim comme
Laurence d'Arabie ou Sodome et Gomorrhe.
La sécheresse du climat est heureusement atténuée par la fonte des neiges
accumulées sur les crêtes du Haut Atlas tout proche. Elle redonne vie,
de façon au moisn temporiare, aux oueds. Ce dont profite l'agriculture,
ici dominante.
Le palmier, grand fournissur de dates et d'ombre vient en tête, l'orge est
la céréale la plus répandue. Mai on fait aussi pousser le henné, le safran,
ainsi que les roses.
Pour répondre à une demande croissante du marché européen, on envisage
la culture du cumin.
Hors du fond des vallées, les grands espaces steppiques offrent leurs
parcours à un élevage semi-nomade.
Pou pallier à la pénurie d'eau qui caractérise l'économie locale, a été
construit le barrage de Mansour Ddahbi dont la retenue permet l'irrigation
et l'électrification de la vallée du Dadés.
Il était tout naturel que Quarzazate devienne le marché de cette zone agricole
de montagne. Installée à 1 160 mètres d'altitude, la ville est rapidement
devenue le centre du négoce local, commercialisant les tapis et les poteries
tout en assumant le ravitaillement des mines de manganèse ouvertes dans le secteur.
Depuis une vingtaine d'années, la production de manganèse est en régression.
De même le cobalt est extrait à Bou Azzer et Aghbar.
Ouerzazate est en passe de devenir un pôle de tourisme. Les hôtels et
les clubs de vacances qui se multiplient font de cette agglomération
un but mirifique pour agences de voyages.
Si laville elle-même est davantage pourvue de béton que de charme,
les environs immédiats recèlent de précieux monuments : la Kasbah
de Taourirt, qui fût la somptueuse villa du Glaoui, celle de Tiffoultoute. Plus loin, la Kasbah
d'Aît Banhaddou.
La Kasbah de Taourirt
La kasbah : murailles couleur de pain d'épices, tours à crénaux, maisons
de terre et de paille imbriquées les unes dans les autre, pans de murs
ébréchés par le vent. La vue la plus saisissante sur cet ensemble s'offre
depuis le rbord du plateau de l'autre côté de la route, là où le Club
Méditérannée a construit, dans le style et la couleur du pays, un de
ses plus sympathiques villages-relais.
L'entrée principale de la Kasbah (côté nord, sur la route) a fait
l'objet d'une restauration portant aussi bien sur l'architecture
que sur la décoration murale faite de motifs géométriques peints
dans des tons ocres, jaunes et blancs. La grande cour sous le donjon,
sert de cadre à d'excellents spectacles de folkloriques notamment de
la fête des Roses au début du mois de mai.
Les murailles faisant face au midi dominent le nouveau lac, ce qui
contribue au caractère de forteresse inexpugnable.
Cette kasbah du hameau de Taourirt, à un kilomètre de Ouarzazate,
était comme la plupart des villages fortifiés qui foisonnent dans
la région, propriété du Glaoui jusqu'aux événements de 1956. Toute
une partie de l'agglomération, aujourd'hui fermée et délabrée,
servait de palais au "Seigneur de l'Atlas".
Le Glaoui est parti, mais l'architecture médiévale subsiste et les Kasbahs
constituent une attraction touristique de choix. Le style de ces constructions
se perpétue, même lorsqu'on abadonne le matériau traditionnel - glaise et
paille - pour le béton.
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Liens conseillés
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Les mille et une villes de Casablanca
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Casablanca offre à qui veut bien la regarder une extraordinaire
collection de lieux, d'édifices, de rues et de jardins.
Elle est le symbole même de la vitalité du Maroc et le
creuset de son destin moderne. Nouvelle venue dans le
réseau des villes marocaines, elle oppose à la légitimité
historique des capitales impériales le dynamisme de son
économie et de sa culture.
Quatre ou six millions, selon des estimations contradictoires
peuplent mille et une villes diverses au visage toujours
différent. C'est à une rencontre avec ces Casablancais, dans
leurs quartiers et leurs habitations, qu'est consacré ce livre.
Pour découvrir leur expérience urbaine, faite d'habitudes
quotidiennes, scandées en moments distincts, les auteurs
ont parcouru la métropole marocaine, observant les foules et
les promeneurs et frappant aux portes des maisons, afin de
saisir ce lien si précieux qui unit les habitants et leur ville.
Chaque génération des constructions que les Casablancais ont
habitées, du XVIIIe siècle à nos jours, est représentée au
long de ses rues par des exemples saisissants. l'invention
plastique des architectes s'y est condensée en grands
immeubles d'habitation scandant la ville de leurs portiques
et de leurs tours, en maisons souvent cachées derrière les
arbres, et dont les splendeurs intérieures ne sont qu'entr'aperçues,
ou en bâtiments publics qui rendent compte des intentions politiques
des autorités successives pour maîtriser une ville turbulente et
rebelle. Les pièces de la collection d'édifices de Casablanca
représentent un concentré des courants architecturaux du XXe siècle,
des festons décoratifs de l'Art nouveau à la géométrie de l'Art déco.
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Les Villes
impériales du Maroc
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 Qui
n'aimerait pas déambuler au coeur de ces villes princières ? Pénétrer
les cours intérieures, visiter les mosquées, s'enfoncer dans le souk, découvrir
la casbah... Bois et stuc sculptés, motifs géométriques, portes ornées,
moucharabieh de bois tournés, ors et mosaïques... Jeu des blancs, des verts et
des ocres... Visiter Fès l'antique, authentique et raffinée, Meknès, le
"Versailles marocain", Marrakech, oasis colorée aux portes des
montagnes de l'Atlas, ou Rabat la blanche, si méditerranéenne ? Fondées
et enrichies par les six grandes dynasties qui ont régné sur le Maroc depuis
le VIIIe siècle, au confluent de l'Espagne mauresque et de l'Orient arabe,
ces villes denses, entourées de remparts, aux formes géométriques, regorgent
de trésors... Pour cette visite, les regards croisés de Mohamed Métalsi,
urbaniste et docteur en esthétique, et de deux photographes, Cécile Tréal et
Jean-Michel Ruiz, permettent de voir et de comprendre la structure, l'art et
l'histoire de ces villes... De superbes photos de portes ouvragées, de palais
(tels le magnifique palais Dâr al-Moqri à Fès, de la fin du XIXe siècle)
de fontaines, de mausolées... qui nous entraînent au coeur de la médina
(ville historique) voisinent avec l'évocation d'Idriss II, fondateur de Fès.
Les villes impériales du Maroc ouvre une fenêtre sur la culture et
l'histoire du Maroc et de l'islam. L'ouvrage propose en annexe des plans, une
chronologie et un glossaire des termes architecturaux employés.
Ces extraordinaires photographies nous montrent en détail et en gros plans
l'architecture saharienne du Maroc, depuis les Maures. Ces zelliges (briques émaillées)
aux couleurs du sable rouge marocain et du bleu méditerranéen donnent aux édifices
et aux monuments des reliefs uniques. Les vasques à l'entrée des mosquées
incitent à la purification avant d'y pénétrer. Un livre d'une grande qualité
visuelle que l'on regarde avec émotion et recueillement.
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