Les
Chérifiens
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La progression des Européens provoqua le sursaut des Beni Saad ou Saadiens. Se donnant pour
descendants du Prophète, ces chérifs ou chorfas (titre donné aux descendants de Mahomet par
Ali et Fatima) étaient établis au sud, dans la vallée du Sous, autour de Taroudant.
Ils menèrent la guerre sainte contre les Portugais, qu'ils chassèrent d'Agadir en 1541,
puis de Safi. Ils s'attaquèrent ensuite aux successeurs des Mérinides, les Wattassides.
En 1549, ils s'emparèrent de Fès. Les Wattassides demandèrent l'aide des Turcs présents
en Algérie, mais les Saadiens se rendirent maîtres du pays en 1554. Pour faire pièce aux
Turcs ottomans, qui souhaitaient étendre leur domination sur tout le Maghreb, les sultans
saadiens adoptèrent une politique d'équilibre entre ceux-ci et les Occidentaux.
En 1578, le soutien donné par le jeune roi du Portugal, Sébastien, à un prétendant
au trône du Maroc se solda par un désastre et livra le Portugal, dont le roi avait été tué,
aux convoitises de l'Espagne. En 1591, les Saadiens, souhaitant obtenir les mines de sel
du Sahara et l'or du Soudan, lancèrent une expédition à travers le désert contre
l'Empire songhaï, établi dans la vallée du Niger. Le sultan Ahmed el-Mansour n'en
retira pas l'argent espéré, mais les nationalistes marocains s'appuyeront par la suite
sur cette conquête pour revendiquer toute la région comprise entre le Maroc et les rives
septentrionales du Niger (nord-Mali) et du Sénégal (Mauritanie) à l'époque des indépendances
africaines en 1960. Le pays bénéficia considérablement de l'immigration de près d'un million
de Morisques (Maures) et de juifs expulsés d'Espagne après 1492. Le Maroc saadien était unifié
et relativement prospère!; l'architecture et les arts marocains connurent un essor notable à cette époque.
Peu après l'arrivée des premiers Saadiens d'Arabie, des immigrants se réclamant de la descendance
d'Hassan, l'un des deux fils d'Ali, s'étaient installés dans le Tafilalet, aux portes du désert.
Utilisant le prestige que leur accordait cette ascendance alaouite, ils s'appuyèrent sur le désir
d'indépendance des habitants de la région pour se poser en prétendants au trône, au milieu
du XVIIe siècle. Les Alaouites règnent encore de nos jours sur le Maroc.
La dynastie connut son apogée sous Moulay Ismaïl, le bâtisseur de Meknès. Il s'engagea
dans la reconquête du pays sur les chrétiens et mena la lutte contre les Ottomans.
Son règne fut suivi d'une longue période de rivalités familiales, ponctuées de brefs
interludes de paix et de prospérité relatives. À la fin du XVIIIe siècle, seul le tiers
septentrional du Maroc restait soumis à l'administration du sultan : c'était le Bled el-Maghzen,
pays soumis à l'impôt, donc à l'autorité chérifienne, tandis que le reste du pays restait en état
de quasi-insoumission (Bled el-Siba, pays de la dissidence).
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Les Villes
impériales du Maroc
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Qui
n'aimerait pas déambuler au coeur de ces villes princières ? Pénétrer
les cours intérieures, visiter les mosquées, s'enfoncer dans le souk, découvrir
la casbah... Bois et stuc sculptés, motifs géométriques, portes ornées,
moucharabieh de bois tournés, ors et mosaïques... Jeu des blancs, des verts et
des ocres... Visiter Fès l'antique, authentique et raffinée, Meknès, le
"Versailles marocain", Marrakech, oasis colorée aux portes des
montagnes de l'Atlas, ou Rabat la blanche, si méditerranéenne ? Fondées
et enrichies par les six grandes dynasties qui ont régné sur le Maroc depuis
le VIIIe siècle, au confluent de l'Espagne mauresque et de l'Orient arabe,
ces villes denses, entourées de remparts, aux formes géométriques, regorgent
de trésors... Pour cette visite, les regards croisés de Mohamed Métalsi,
urbaniste et docteur en esthétique, et de deux photographes, Cécile Tréal et
Jean-Michel Ruiz, permettent de voir et de comprendre la structure, l'art et
l'histoire de ces villes... De superbes photos de portes ouvragées, de palais
(tels le magnifique palais Dâr al-Moqri à Fès, de la fin du XIXe siècle)
de fontaines, de mausolées... qui nous entraînent au coeur de la médina
(ville historique) voisinent avec l'évocation d'Idriss II, fondateur de Fès.
Les villes impériales du Maroc ouvre une fenêtre sur la culture et
l'histoire du Maroc et de l'islam. L'ouvrage propose en annexe des plans, une
chronologie et un glossaire des termes architecturaux employés.
Ces extraordinaires photographies nous montrent en détail et en gros plans
l'architecture saharienne du Maroc, depuis les Maures. Ces zelliges (briques émaillées)
aux couleurs du sable rouge marocain et du bleu méditerranéen donnent aux édifices
et aux monuments des reliefs uniques. Les vasques à l'entrée des mosquées
incitent à la purification avant d'y pénétrer. Un livre d'une grande qualité
visuelle que l'on regarde avec émotion et recueillement.
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Les Phéniciens : l'expansion phénicienne, Carthage
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PREMIÈRE PARTIE - L'AMBIVALENCE PHENICIENNE. André Parrot DEUXIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN PROCHE-ORIENT. Maurice M. Chéhab I. Les Préphéniciens
II. Le troisième millénaire
III. Les trésors de Byblos
IV. Des Hyksôs aux Peuples de la Mer
V. Époque 8e l'expansion phénicienne
V1. La Phénicie hellénisée
VII. La Phénicie romanisée TROISIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN OCCIDENT. Sabatino Moscati I. L'expansion phénicienne
II. Les Phéniciens en Afrique
III. Les Phéniciens en Sicile et à Malte
IV. Les Phéniciens en Sardaigne
V. Les Phéniciens dans la péninsule Ibérique Épilogue. André Parrot QUATRIÈME PARTIE - DOCUMENTATION GENERALE Documentation complémentaire illustrée. Plans et restitutions
Tableaux synchroniques
Bibliographie
Dictionnaire-index
Cartes
Sources iconographiques
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Maroc : tribus, makhzen et colons. Essai d'histoire économique et sociale
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Profondément original à plus d'un titre, le Maroc présente des particularités sociales,
politiques et économiques qui ne cessent d'intriguer les observateurs les plus avertis de
la réalité du monde arabe et africain. Ce livre, en étudiant, à partir d'une documentation dense
et plurielle, les mécanismes socio-économiques fondamentaux d'évolution et de fonctionnement
de la société marocaine, contribue certainement à combler une lacune. Mais le travail serait
inachevé et l'entreprise manquerait d'élan si ce destin singulier que connaît le Maroc ne faisait
pas l'objet d'un essai d'interprétation. Ainsi, en se penchant sur une période décisive
de l'histoire du Maroc, l'auteur analyse en détail et s'interroge sur le Processus de transformation
d'une société en mouvement, en mettant en lumière les conséquences contradictoires de l'implantation
capitaliste au Maroc. En raison de l'importance des questions traitées, de la densité et
de la qualité de l'information, cette publication vient à son heure et fait de cet ouvrage
un remarquable instrument de travail qui ne manquera pas d'ébranler bien des certitudes
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Monarchie et islam politique au Maroc
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Ce livre, dont la première édition est parue quelques mois avant la mort du roi
Hassan II, identifie les principaux changements en cours dans le système politique marocain,
en esquisse les limites et en évalue les chances de réussite. La mort d'un roi qui a régné durant
trente©huit ans ouvre une séquence historique durant laquelle les repères peuvent être redéfinis.
Le système marocain est agité par une double tension, qui neutralise toute velléité de transformation
radicale . L'enracinement d'une culture autoritaire, d'abord, qui vaut aussi bien pour la monarchie
que pour la classe politique. La centralité de la religion, ensuite, dans le dispositif de
légitimation du pouvoir en place et dans la construction d'un contre©projet de société.
L'actualité récente conforte l'analyse. Le fonctionnement presque automatique de la succession
à la mort de Hassan II montre bien l'hégémonie d'une culture de cour qui a su gagner en
efficacité en utilisant le potentiel d'un Etat consolidé, sans pour autant perdre du subtil
savoir©faire qui la caractérise et qui donne à la manière dont elle gère les hommes, les situations
et les biens, la qualité d'un travail " cousu main ".Le taouil qui est précisément, en arabe marocain,
le soin, l'art et la manière mis à accomplir un geste, une action, voire à énoncer un propos, a dominé
es quarante jours de deuil observé après la mort de Hassan II. Sous l'harmonie du geste et de la parole,
on retrouve le Makhzen : la culture de cour est réinventée en permanence pour absorber les tensions
et exprimer, sous une patine d'authenticité, les changements de direction, voire les petites révolutions.
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