Mohammed V et l'Unification du Maroc
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Malgré la pression des nationalistes, Mohammed V accepta l'indépendance d'un pays amputé
des enclaves espagnoles et ne comprenant pas les territoires que les nationalistes, au nom
de l'histoire, estimaient marocains : tout le Sahara jusqu'au Niger et au Sénégal,
autrement dit, la région de Tindouf, qui faisait partie de l'Algérie française, le nord
de l'actuel Mali, la Mauritanie et le Sahara-Espagnol. Le roi n'y renonçait pas définitivement
mais estimait que l'indépendance immédiate était préférable. L'Istiqlal créa, dans
le Sud, une armée de libération marocaine comprenant des Mauritaniens et des Sahraouis,
membres de tribus nomadisant à travers ces territoires et partisans d'un «!grand Maroc!».
Cette armée irrégulière envahit le nord de la Mauritanie à l'indépendance de celle-ci,
en 1960, et certains de ses membres forcèrent, en janvier 1969, les Espagnols à évacuer Ifni.
Mais cette armée devenait incontrôlable et fut dissoute par le roi, ce qui suscita un vif mécontentement
parmi ses membres sahraouis dont le territoire était toujours occupé par l'Espagne :
ils devinrent les premiers cadres du Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra
et du Rio de Oro. Le Front Polisario mena désormais la lutte pour l'indépendance hors de l'État marocain.
Le contentieux sur la frontière entre l'Algérie et le Maroc, à partir de 100 km au sud d'Oujda,
avait été mis en sommeil, d'un commun accord entre les deux parties jusqu'à l'indépendance
algérienne. Dès celle-ci, en 1962, les relations s'envenimèrent entre les voisins maghrébins.
La «!guerre des sables!», en 1963 et 1964, opposa en fait deux régimes, l'un monarchique et intégré
au camp occidental, l'autre révolutionnaire et non-aligné. L'Algérie appuyait les revendications
sahraouies pour s'aménager une éventuelle fenêtre sur l'Atlantique et empêcher la constitution
d'un grand ensemble territorial concurrent en Afrique du Nord.
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Lyautey et l'institution au protectorat français au maroc 1912 1925
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Cet ouvrage ne constitue ni une nouvelle biographie de Lyautey, ni une chronique du Protectorat.
Grâce à l'accès et au dépouillement de toutes les sources disponibles à Rabat et à Paris, l'auteur
entrecroise la narration du parcours fabuleux d'un proconsul d'exception et la restitution d'une époque
dont il tente de dégager «l'esprit». Ni accuser, ni excuser mais comprendre au sens historique du terme
cette entreprise d'installation du protectorat français au Maroc, tel est l'objectif de Daniel Rivet
qui relate dans le détail cette tentative de concilier les inconciliables, de rapprocher deux mondes
que tout opposait. caractérisant la démarche de Lyautey.
Ce livre intéressera et captivera, au-delà du cercle des spécialistes du Maghreb, ceux des Marocains
qui s'interrogent sur leur passé immédiat et les Français qui firent, au temps du protectorat
et depuis, l'expérience du Maroc et en conservent le souvenir. intensément.
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Les Phéniciens : l'expansion phénicienne, Carthage
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PREMIÈRE PARTIE - L'AMBIVALENCE PHENICIENNE. André Parrot DEUXIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN PROCHE-ORIENT. Maurice M. Chéhab I. Les Préphéniciens
II. Le troisième millénaire
III. Les trésors de Byblos
IV. Des Hyksôs aux Peuples de la Mer
V. Époque 8e l'expansion phénicienne
V1. La Phénicie hellénisée
VII. La Phénicie romanisée TROISIÈME PARTIE - LES PHENICIENS EN OCCIDENT. Sabatino Moscati I. L'expansion phénicienne
II. Les Phéniciens en Afrique
III. Les Phéniciens en Sicile et à Malte
IV. Les Phéniciens en Sardaigne
V. Les Phéniciens dans la péninsule Ibérique Épilogue. André Parrot QUATRIÈME PARTIE - DOCUMENTATION GENERALE Documentation complémentaire illustrée. Plans et restitutions
Tableaux synchroniques
Bibliographie
Dictionnaire-index
Cartes
Sources iconographiques
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Maroc : tribus, makhzen et colons. Essai d'histoire économique et sociale
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Profondément original à plus d'un titre, le Maroc présente des particularités sociales,
politiques et économiques qui ne cessent d'intriguer les observateurs les plus avertis de
la réalité du monde arabe et africain. Ce livre, en étudiant, à partir d'une documentation dense
et plurielle, les mécanismes socio-économiques fondamentaux d'évolution et de fonctionnement
de la société marocaine, contribue certainement à combler une lacune. Mais le travail serait
inachevé et l'entreprise manquerait d'élan si ce destin singulier que connaît le Maroc ne faisait
pas l'objet d'un essai d'interprétation. Ainsi, en se penchant sur une période décisive
de l'histoire du Maroc, l'auteur analyse en détail et s'interroge sur le Processus de transformation
d'une société en mouvement, en mettant en lumière les conséquences contradictoires de l'implantation
capitaliste au Maroc. En raison de l'importance des questions traitées, de la densité et
de la qualité de l'information, cette publication vient à son heure et fait de cet ouvrage
un remarquable instrument de travail qui ne manquera pas d'ébranler bien des certitudes
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Monarchie et islam politique au Maroc
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Ce livre, dont la première édition est parue quelques mois avant la mort du roi
Hassan II, identifie les principaux changements en cours dans le système politique marocain,
en esquisse les limites et en évalue les chances de réussite. La mort d'un roi qui a régné durant
trente©huit ans ouvre une séquence historique durant laquelle les repères peuvent être redéfinis.
Le système marocain est agité par une double tension, qui neutralise toute velléité de transformation
radicale . L'enracinement d'une culture autoritaire, d'abord, qui vaut aussi bien pour la monarchie
que pour la classe politique. La centralité de la religion, ensuite, dans le dispositif de
légitimation du pouvoir en place et dans la construction d'un contre©projet de société.
L'actualité récente conforte l'analyse. Le fonctionnement presque automatique de la succession
à la mort de Hassan II montre bien l'hégémonie d'une culture de cour qui a su gagner en
efficacité en utilisant le potentiel d'un Etat consolidé, sans pour autant perdre du subtil
savoir©faire qui la caractérise et qui donne à la manière dont elle gère les hommes, les situations
et les biens, la qualité d'un travail " cousu main ".Le taouil qui est précisément, en arabe marocain,
le soin, l'art et la manière mis à accomplir un geste, une action, voire à énoncer un propos, a dominé
es quarante jours de deuil observé après la mort de Hassan II. Sous l'harmonie du geste et de la parole,
on retrouve le Makhzen : la culture de cour est réinventée en permanence pour absorber les tensions
et exprimer, sous une patine d'authenticité, les changements de direction, voire les petites révolutions.
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