Le Festival de Fès des Musiques sacrées, un événement mondial
d'envergure
Programme du festival de Fès des musiques sacrées du monde
Les Rencontres de Fès
Festival des musiques sacrées dans la
ville
Le Festival de Fès jour par jour en photos et vidéos

Le Festival de Fès des Musiques sacrées du Monde, dont la 11-ème édition est
prévue du 3 au 11 juin prochain dans la Capitale spirituelle du Royaume,
constitue un "événement mondial d'envergure" dans la mesure où il
est "symbole de tolérance" et est devenu, au fil des années, un
forum privilégié très incontournable, a affirmé Mme Paulette Brisepierre, présidente
du Groupe d'Amitié France-Maroc au Sénat français.
S'exprimant, mardi soir au siège du Sénat à Paris, lors d'une conférence de
presse consacrée à la présentation de cet événement, Mme Brispierre a
souligné que le festival de Fès représente "les chemins de
l'Espoir" et que la musique n'est pas "un prétexte" mais
"l'ingrédient primordial" pour mettre en valeur les diversités idéologiques
et culturelles d'un monde ne connaissant aucune frontière et ne différenciant
ni race, ni sexe, ni religion, ni territoire.
La musique est "le dénominateur commun, universel et éternel entre les
pays et les hommes quand elle est sacrée, elle s'adresse au plus profond de
nous-mêmes", a-t-elle ajouté.
Elle s'est, d'autre part, félicitée des profondes réformes que SM le Roi
Mohammed VI a engagées depuis le début de son règne, précisant que le
Souverain s'est "employé à faire du Maroc une nation leader du Maghreb et
du Monde arabe".
SM le Roi Mohammed VI "ne cesse d'oeuvrer pour que le Maroc soit un pays de
stabilité et un partenaire de point pour l'Union européenne, donc pour la
France, tout en préservant l'authenticité de son passé, de ses racines et de
sa culture", a encore affirmé Mme Brisepierre.
Pour sa part, M. Mohamed Kabbaj, président du Festival, a rappelé que Fès était
toujours dédiée à la paix et à la spiritualité et a su abriter d'illustres
savants tels Averroès, Maimonide, le grand soufi Ibn Arabi et le Pape Sylvestre
II.
Dans la Capitale spirituelle du Royaume se côtoient l'ancienne vie du Moyen-Age
et la modernité dans toute sa splendeur, a-t-il dit, notant que le Festival des
Musiques sacrées sera à la fois un voyage à travers le monde avec des groupes
venant du Japon, d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine et d'Asie
centrale, une découverte du dialogue en vue de construire un avenir commun dans
cette quête du chemin de l'Espoir et enfin un voyage de spiritualité.
Cette grande manifestation culturelle constitue une opportunité pour à la fois
rendre hommage, par la musique, à la diversité des cultures et de leur beauté
et ensuite inviter, à travers "Les rencontres de Fès : une âme pour la
mondialisation", à une réflexion constructive sur les conditions d'une
coexistence politique et spirituelle des peuples et des cultures qui serait non
seulement pacifique mais aussi fructueuse et porteuse d'espoir.
Le directeur général du Festival, M. Faouzi Skali, a indiqué, quant à lui,
que depuis sa création, cet événement d'envergure a eu pour vocation de développer
le dialogue entre les cultures et d'initier, à Fès et à l'étranger, des
espaces d'expériences artistiques interculturelles communes.
Parcourant de manière panoramique le programme du Festival, son directeur
artistique, Gérard Kurdjian, a d'emblée relevé que cette édition reprendra
la marche des découvertes et verra des artistes de légende côtoyer des
musiciens confirmés ou des talents en voie de reconnaissance.
Teresa Berganza, l'une des voix mythiques de l'art lyrique, ouvrira le Festival
en compagnie de la Marocaine Asmae Lemnaouar, précédant Ravi Shankar,
l'immense sitariste indien, qui aura, sa vie durant, construit des passerelles
entre Orient et Occident, a-t-il annoncé, faisant savoir que le très
charismatique chanteur irakien, Kadhem Saher, sera pour la première fois au
programme dans un concert de chants mystiques.
Après avoir signalé que le Festival accueille également pour la première
fois une troupe venue du Japon avec le groupe "Gagaku" de maître Togi,
il a indiqué que le programme comporte aussi d'autres rencontres entre "Qawwali"
du Pakistan et "Flamenco", une journée dédiée à la découverte des
chants et musiques d'Asie centrale, un voyage dans le monde fascinant des chants
des traditions amérindiennes avec Yaki Kendru, l'Afrique de l'Ouest avec Moussa
Dieng Kala et le Maroc avec les chants de femmes de la "Hadra" de
Chefchaouen et les voix de Ba Jeddoub, Abderrahim Souiri et Abdellfettah Bennis
mêlées aux choeurs des confréries soufies de Fès.
Pour l'ambassadeur du Maroc à Paris, M. Fathallah Sijilmassi, ce festival est
devenu "un moment fort" d'émotion, de sensation et de la culture non
seulement dans le Royaume mais au niveau mondial tant les frontières sont
abolies.
Cette cérémonie, animée par Mme Nadia Benjelloun, déléguée du Festival en
Europe, s'est déroulée dans les somptueux Salons de Boffrand de la présidence
du Sénat, en présence notamment de plusieurs sénateurs, artistes et d'autres
personnalités marocaines et françaises de différents horizons.
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