Festival de la rose à Kelâat M'Gouna et à Ouarzazate

Pour la première fois dans
les annales du festival de la rose, l'édition de cette année
(
du 6 au 8 mai 2005) aura lieu à la fois à Kelâat M'Gouna
et à Ouarzazate. Selon les organisateurs, «le moussem d'antan
s'est nourri par l'intérêt et l'engouement de ses nombreux
adulateurs et fidèles pour devenir un festival qui fédère
toute la région.
Cet événement se met aujourd'hui au
diapason des manifestations les plus renommées du Royaume
attirant des milliers de visiteurs du Maroc et de l'étranger».
En effet, chaque année, la belle ville de Kelâat M'Gouna,
située en Haut Atlas le théâtre d'un véritable culte à la
fleur d'amour en parallèle avec la récolte des roses.
Organisée du 6 au 8 mai prochain par le groupement des
collectivités locales El Warda de Kelâat M'Gouna et l'agence
casablancaise Divine Productions, cette 43e édition offrira un
plateau artistique très riche et diversifié, composé
d'artistes nationaux et internationaux. Ce plateau sera marqué
par la participation de le groupe Nass El Ghiwane, la
chanteuse amazighe Raïssa Tabaâmrant, le chanteur Saîd Mosker,
et l'humoriste Mohamed Sadaka.
Elle sera également
rehaussée par la présence du célèbre chanteur libanais Yuri
M'rakadi. Aussi, une vingtaine de troupes folkloriques venues
de la région de Ouarzazate sera-elle également de la fête qui
sera célébrée par des défilés de chars et des expositions de
divers genres. Le premier jour du festival enregistrera la
désignation par les invités de Miss Rose parmi les jeunes
filles de M'Gouna qui seront revêtues de belles toilettes et
parées de roses.
Seront aussi organisées des visites des
stands des services provinciaux et de l'artisanat, ainsi
qu'une visite de l'unité de distillation des roses. Par
l'organisation de ce grand rendez-vous économique et culturel,
les organisateurs visent à donner un concept moderne à cette
manifestation tout en préservant son authenticité.
Destinée à promouvoir la région, cette le festival de la
rose a attiré, l'année dernière, plus de 25000 venus du Maroc
et de l'étranger. Cette année, les organisateurs tablent sur
30000.

Dans la vallée du Dadès, le
début du printemps correspond à la récolte de la rose. Alors
que celle-ci touche à sa fin, la petite ville de Kelaât
M'Gouna devient le théâtre d'un hymne à la rose sans pareil.
Trois jours de musiques, de danses traditionnelles, de
défilés…, et de senteurs qui enivrent. Un festival, ou plutôt
un Moussem, qui se déroule annuellement, à la fin de la
première semaine du mois de mai.
Cette année, le
festival de la rose, qui en était à sa 43e édition, s'est
déroulé du 6 au 8 mai, dans une débauche de parfums et de
couleurs. Trois jours de festivités typiques de la région se
sont en effet succédé. L'animation folklorique était de mise.
Des troupes d'une grande renommée se sont produites tout au
long du festival.
Comme à l'accoutumée, c'est l'élection
de " Miss Rose " qui a marqué la première journée du festival.
Cinq jeunes filles, toutes âgées de moins de 22 ans et issues
nécessairement de la région, ont rivalisé cette année pour
obtenir le titre de " Miss Rose ". Cette dernière est désignée
d'abord pour sa beauté, mais aussi pour ses habits
traditionnels. La gagnante de cette année est celle-là même
qui avait été couronnée l'année précédente .
Lors de la
deuxième journée du festival, " Miss Rose " et ses deux
dauphines ont défilé sur leur char, à travers toute la ville.
Samedi, la fête avait ainsi battu son plein. Le défilé rituel
n'a pas manqué d'attirer une foule nombreuse : 45.000
visiteurs selon les estimations. Villageois et touristes ont
attendu, impatients, le début des festivités, retardées cette
année par la lenteur des officialités.
Haut en musique et
en couleur, le spectacle n'a pourtant pas déçu, malgré la
participation de moins de troupes folkloriques en comparaison
avec l'édition dernière.
Elles n'étaient cette année que
trois troupes à défiler. Et pourtant, elles ont largement
contribué à enchanter les spectateurs grâce à leurs chants et
danses quasi magiques.
Passé le défilé, le spectacle
n'était pas terminé pour autant. Deux soirées artistiques ont
été organisées : le samedi à Kelaât M'Gouna et le dimanche à
Ouarzazate.
Le public était au rendez-vous. Ils sont venus
nombreux applaudir un plateau artistique des plus attrayants.
Ce sont des artistes venus d'ici et d'ailleurs qui ont
animé les deux soirées : le jeune chanteur libanais Jade, Nass
El Ghiwane, Rayssa Tabaamrante, l'humoriste Mohammed Dahra,
Saïd Moskir et des troupes folkloriques locales. Autre
attractivité du festival : le souk. Inséparable du Moussem, il
offre un kaléidoscope d'objets, de gens et de senteurs.
Ici, henné, eau de rose, safran et verveine se marient en
une somptueuse fête de teintes et de parfums, parfois doux,
parfois vifs, mais toujours aussi étourdissants.
Parallèlement, tapis Tazenakht, bijoux en argent finement
ciselés et étoffes fines se mêlent aux ustensiles de cuisine,
jouets et autres objets usuels dans une saisissante unisson.
Mais c'est la rose, indéniablement, qui domine tous les autres
produits.
Le festival fut ainsi une fête haute en
musiques, en couleurs et en parfums, dont les visiteurs sont
repartis couverts de fleurs et d'eau de rose. De quoi laisser
un souvenir impérissable… au moins jusqu'à la prochaine
récolte !